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"Oui, mais..."

  • Photo du rédacteur: Mélanie Neumann
    Mélanie Neumann
  • 15 déc. 2024
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 20 déc. 2024


“Oui, mais…” Ces deux petits mots forment l’une des expressions les plus fréquentes lorsqu’il s’agit de sortir de sa zone de confort. Derrière eux, se cachent des freins invisibles mais puissants : doutes, peurs, certitudes erronées et suppositions infondées. Ce mécanisme d’auto-sabotage, bien connu en psychologie positive, s’apparente à ce que les stoïciens appelaient “l’assentiment” — ce moment où l’on choisit d’accepter ou de rejeter une pensée. Dire “oui, mais…” revient souvent à rejeter une opportunité de changement au profit d’une sécurité illusoire.


Pourquoi résistons-nous au changement, même quand il est bénéfique ? Quelles sont ces forces qui nous retiennent ? Et surtout, comment les dépasser ? 

Dans cet article, j’explore les rouages de ce réflexe humain et les clés pour en sortir.




1. Les freins personnels : Ce qui vous retient en silence


Nos freins personnels sont ces forces invisibles qui s’opposent à nos désirs de changement. Ils prennent racine dans notre éducation, nos expériences passées et nos croyances profondes.


Voici les plus courants :

• La peur de l’échec : “Et si ça ne marche pas ?”

• La peur du regard des autres : “Que vont-ils penser de moi ?”

• La peur de l’inconnu : “Je ne sais pas où ça va me mener…”


Ces peurs sont normales, mais elles ne doivent pas devenir des barrières insurmontables. Elles sont souvent alimentées par des pensées limitantes.


Comment les dépasser ?

  1. Transformez le “Oui, mais…” en “Et si… ?” Exemple : Au lieu de “Oui, mais je n’ai pas le temps”, remplacez par “Et si je trouvais 30 minutes par jour pour cela ?”

  2. Faites face à vos peurs, une à une : Identifiez vos peurs principales (échec, rejet, jugement) et rationalisez-les.

  3. Fixez de petits objectifs d’action : Adoptez la méthode Kaizen, ou la méthode des petits pas qui est une technique visant le changement pas à pas.



2. Les pensées limitantes : Ces petites phrases qui sabotent vos projets


Les pensées limitantes sont des croyances automatiques qui surgissent dans notre esprit sans même que nous nous en rendions compte. Ce sont des affirmations que nous prenons pour des vérités universelles, alors qu’elles ne sont souvent que des hypothèses non vérifiées.


Exemples de pensées limitantes courantes :

• “Je ne suis pas fait(e) pour ça.”

• “Je n’ai pas assez d’expérience.”

• “Il est trop tard pour changer de carrière.”

• “Si je me trompe, je vais perdre ma crédibilité.”


Comment les surmonter ?

  1. Identifiez-les : Prenez conscience de ces phrases automatiques qui surgissent dans votre esprit. Notez-les.

  2. Remettez-les en question : Posez-vous la question : “Est-ce que c’est vrai ? Quelles preuves ai-je ?”

  3. Remplacez-les par des pensées alternatives : Par exemple, au lieu de “Je ne suis pas fait(e) pour ça”, on peut se dire “Je peux apprendre et m’adapter.”



3. Les blocages conditionnés : Héritages de notre éducation


Nos conditionnements sont le fruit de notre environnement familial, social et scolaire. Ce sont des idées, des règles ou des “vérités” que l’on a acceptées sans les questionner. Elles façonnent nos certitudes et notre vision du monde.


Exemples de blocages conditionnés :

• “Le travail, c’est dur. On ne peut pas tout avoir dans la vie.”

• “Il faut une sécurité de l’emploi avant tout.”

• “Changer de métier, c’est risqué.”


Ces croyances héritées des générations précédentes ne sont pas des vérités absolues. Ce qui était valable à une époque ne l’est plus forcément aujourd’hui.


Comment les dépasser ?

  1. Conscientisez ces conditionnements : Posez-vous la question “D’où vient cette croyance ?” et “Est-ce que j’y crois encore ?”

  2. Cherchez des contre-exemples : Trouvez des personnes qui ont osé faire autrement (changer de métier, entreprendre, etc.) et inspirez-vous de leur parcours.



4. La zone de confort : Douce prison ou véritable refuge ?


La zone de confort, c’est cet espace mental où tout est connu, prévisible et rassurant. On y est bien… mais on n’y grandit pas.


Pourquoi est-elle si confortable ?

• La routine sécurisante : “Je sais comment faire, je maîtrise.”

• La peur de l’inconnu : “Et si l’extérieur était pire ?”

• Le cerveau “économe” : Notre cerveau privilégie les habitudes car elles consomment moins d’énergie mentale.


Mais attention, la zone de confort peut devenir une prison dorée. Rester dans sa zone de confort, c’est souvent renoncer à ses ambitions, à ses envies d’évolution.


Comment la quitter ?

  1. Faites le premier pas : Nul besoin de faire un grand saut dans l’inconnu. Testez de petites nouveautés. Osez.

  2. Acceptez l’inconfort : Le changement est inconfortable, mais il est aussi source d’apprentissage.



5. Les certitudes erronées et suppositions : “Je suis sûr que…”


Les certitudes erronées sont des vérités fictives que l’on a intégrées sans les remettre en question.


Exemples de certitudes erronées :

• “Si je me lance dans ce projet, je vais échouer.”

• “Je sais qu'elle refusera ma demande.”

• “Les recruteurs ne regardent que les diplômes.”


Ces suppositions influencent nos choix et limitent nos opportunités.


Comment les dépasser ?

  1. Vérifiez vos suppositions : Interrogez des spécialistes, posez des questions.

  2. Faites des tests : Testez à petite échelle (candidature, feedback).



6. La question de la légitimité : “Suis-je à ma place ?”


La syndrome de l’imposteur est un classique. Se sentir “illégitime” peut faire dire des phrases comme :

• “Je ne suis pas à la hauteur.”

• “Je ne mérite pas ce poste.”


Comment renforcer sa légitimité ?

  1. Passez à l’action : Chaque action vous renforce.

  2. Acceptez l’imperfection : Vous n’avez pas besoin d’être parfait(e) pour être légitime.

  3. Valorisez vos succès : Listez vos réussites et rappelez-vous que personne ne vous a “donné” ces succès, vous les avez obtenus par vos actions.




Passez du “Oui, mais…” au “Oui, et pourquoi pas ?”


Chaque fois que vous vous surprenez à dire “Oui, mais…”, arrêtez-vous un instant. Remplacez ce “mais” par un “et”.

“Oui, j’aimerais changer de carrière, et je peux me former.”

“Oui, j’ai peur, et c’est normal de ressentir cela avant un grand changement.”


En changeant ce petit mot, vous ouvrez la porte au possible. Plutôt que de voir des obstacles, vous verrez des opportunités. C’est ici qu’intervient la puissance du mental.

Votre mental est un outil puissant. Le stoïcisme nous enseigne que nous ne pouvons pas contrôler les événements, mais nous pouvons maîtriser notre perception d’eux. Marc Aurèle disait : “Si tu es affligé par quelque chose d’externe, la douleur n’est pas due à la chose elle-même, mais à l’estimation que tu en fais. Et tu as le pouvoir de la révoquer.”


Passer du “Oui, mais…” au “Oui, et…” est une des clés de la transformation personnelle et professionnelle.

Apprenez à reconnaître et reprogrammer vos pensées limitantes. Ne restez pas prisonnier d’un “Oui, mais…”. Choisissez de dire “Oui, et pourquoi pas moi…”.


Auteur : Mélanie Neumann - 15/12/2024



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MELANIE NEUMANN

Gestion Carrière & Compétences

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